« J’ai 58 ans, je suis polyarthritique depuis l’âge de 7 ans et je suis mère et aujourd’hui grand-mère. Il y a une chose importante que j’ai apprise, c’est que lorsqu’on a une polyarthrite et qu’on est maman, il faut adapter son rythme. De toute façon, en tant que maman, malade ou pas, on a des coups de fatigue donc il faut apprendre à gérer son temps, par exemple en profitant des moments où on est en forme pour avancer certaines tâches qui nous seront peut-être plus difficiles quelques heures ou jours plus tard. Il faut aussi se reposer sur le papa et ne pas hésiter à faire appel à son réseau familial ou amical pour avoir de l’aide.  

Pour moi, il est essentiel, que ce soit pour mon petit-fils aujourd’hui ou pour ma fille il y a 30 ans, de les rassurer, de leur expliquer que j’ai certes des soucis de santé, que je ne peux pas tout faire mais d’une part qu’ils n’en sont pas responsables et d’autre part qu’ils sont bien en sécurité, ma vie n’est pas en danger et donc la leur non plus.  

De mon point de vue, être maman ou grand-mère, ce n’est pas porter ou changer son enfant ou petit-enfant, c’est l’entourer de beaucoup d’amour, d’affection, de sécurité, c’est partager, rire, réaliser des activités qui me sont accessibles et que nous avons envie de faire ensemble. »