« C’est en me rendant au Salon de la PolyArthrite à Cannes, il y a une dizaine d’années, que j’ai mis le pied à l’AFP^ric. Je sortais d’une longue période de crise douloureuse où je ne marchais plus beaucoup, je ne pouvais pas rester assise longtemps et j’étais très fatiguée. Malgré cela, le Salon était la seule sortie que j’envisageais. J’avais demandé à mon mari de m’y amener, je me disais que je ne voulais surtout pas rater ça.

Je suis donc arrivée au Salon et j’ai été accueillie à bras ouverts par les bénévoles. J’ai été étonnée de voir toute cette gaieté, c’était comme une ruche ! Quand les conférences ont commencé, j’ai été stupéfaite par leur qualité, je les ai trouvées passionnantes et j’ai appris énormément de choses. J’ai acheté de petites aides techniques sur les stands puis j’ai discuté avec les bénévoles, notamment avec la correspondante de Toulon qui m’a énormément apporté. Elle m’a dit qu’elle pratiquait la danse country, qu’elle s’occupait de ses petits-enfants, qu’elle avait plein d’activités… Je ne comprenais pas comment elle faisait. Elle m’a expliqué que c’était grâce aux traitements, qu’il fallait être patient et leur laisser le temps de faire effet mais que peu à peu, il était possible de faire de plus en plus de choses et de reprendre confiance.

En rentrant chez moi, j’étais boostée d’avoir vu des malades super actifs, qui arrivaient à accomplir autant de choses. Ça m’a donné le sentiment que si eux en étaient capables, alors pour moi aussi ça devait être possible ! Petit à petit, me souvenant de la suggestion de la déléguée de Cannes au Salon, je me suis impliquée dans l’association en prenant une permanence téléphonique et j’ai réalisé que j’avais beaucoup à partager avec les gens au téléphone ; puis j’ai créé une délégation à Marseille. J’ai rencontré encore d’autres délégués de l’AFP^ric, notamment en participant aux Journées des délégations et, malgré ma fatigue, voir toute leur énergie m’a fait me sentir à ma place…

En tant que malade, le Salon de la PolyArthrite m’a apporté de l’énergie et m’a redonné confiance en moi, mais aussi de l’espoir dans les traitements, et de l’espoir tout court. J’ai retrouvé confiance en voyant des gens qui avaient l’air épanouis malgré la maladie. »